Histoires et poétiques de la ville : représentations de Paris et Londres dans la deuxième moitié des Lumières
Auteur / Autrice : | Simona Girleanu |
Direction : | Joëlle Prungnaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures comparées |
Date : | Soutenance le 26/06/2012 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Joëlle Prungnaud, François Lecercle, Fiona McIntosh-Varjabédian, Stéphane Van Damme, David Watkin, Anne-Gaëlle Weber |
Mots clés
Résumé
Paris et Londres offrent des sites privilégiés pour l’observation du nouveau regard porté sur la ville à la fin de l’époque des Lumières. Notre démonstration, basée sur des récits de voyage, des traités d’architecture et d’autres écrits sur la ville, vise à élaborer une histoire culturelle et littéraire de la ville à travers un volet de coopération histoire/poétique des représentations. Dans un premier temps, l’étude des projets urbains formulés à Paris et à Londres permet de dégager deux modalités complémentaires du rapport au phénomène urbain : la magnificence publique et l’utilité publique. Entre ces deux pôles émergent les concepts d’embellissement et d’improvement qui relèvent d’un imaginaire artistique et, respectivement, technique. En outre, cette réflexion générale sur l’aménagement urbain favorise l’émergence d’un espace public des savoirs, observée à travers deux cartes des lieux de savoirs à Paris et à Londres, élaborées par nos soins.Dans un deuxième temps, nous esquissons une poétique comparée de la ville qui permet de montrer l’imbrication des enjeux esthétiques et épistémologiques dans la description urbaine. D’une part, l’émergence de la théorie du caractère en architecture explique le lien entre les processus de lecture de la ville, la pratique de la réunion des arts et l’embellissement urbain. D’autre part, l’analyse comparée des différentes descriptions urbaines fait ressortir la circulation des modèles descriptifs de la ville. Le modèle de la cité idéale en particulier démontre parfaitement le réseau subtil de connivences qui se tissent à cette époque entre les formes urbaines et les formes discursives.