Thèse soutenue

Valorisation par voie microbiologique d’un coproduit de l’industrie réunionnaise de la canne à sucre : la vinasse de distillerie

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Auteur / Autrice : Marie Watson
Direction : Thomas PetitLaurent Dufossé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologies industrielles, Spécialité : Microbiologie
Date : Soutenance le 02/06/2012
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles et des Sciences des Aliments (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Jacqueline Marchetti-Smadja
Examinateurs / Examinatrices : Guillermina Hernandez-Raquet, William Hoareau
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie François, Marson Raherimandimby

Résumé

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Afin de valoriser les co-produits de l’industrie du sucre et de contribuer à l’approche d’une bioraffinerie, le projet V2ARUN s’articule autour d’un acide organique majoritaire de la canne à sucre : l’acide aconitique. Ces travaux de recherche visent donc à produire de l’acide aconitique et/ou à convertir d’autres acides organiques dans la vinasse par voie biologique en combinant la bioremédiation et la bioconversion. L’évolution de la croissance des champignons filamenteux dans la vinasse a montré que les souches notamment celles de la famille Aspergillus se développent très bien (30 g.L-1 de biomasse) et entraînent des taux d’abattement de DCO de l’ordre de 50 %. Cependant, la composition complexe de la vinasse, en particulier celle des polyphénols, ne permet pas à toutes les souches de champignons de croître. Pour cette raison, le criblage de souches pouvant valoriser la vinasse s’est étendu à la culture des champignons en deux temps : les champignons ont d’abord été cultivés dans un milieu malt et la biomasse a ensuite été transférée dans la vinasse. Ce procédé favorise le développement d’un plus grand nombre de microorganismes dans la vinasse et permet d’améliorer la qualité physico-chimique de la vinasse par rapport à celle obtenue après des cultures en mode batch classique. Enfin, une analyse des moûts de fermentations a été menée pour étudier l’évolution des acides organiques, et tout particulièrement celui de l’acide aconitique. Les résultats obtenus tendent à démontrer qu’aucune production d’acide organique n’est obtenue par cette méthode et que les champignons consomment ces acides organiques pour se développer. Même si cette technique ne permet pas de répondre aux exigences industrielles du projet V2ARUN, d’autres métabolites tels que des enzymes lignocellulosiques ont pu être identifiées et ont ainsi permis d’envisager de nouvelles applications.