Cartographie 3D d'une forêt à partir de données LIDAR aéroporté
Auteur / Autrice : | António Ferraz |
Direction : | Stéphane Jacquemoud, Frédéric Bretar, Gil Rito Gonçalves |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géophysique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Institut de physique du globe (Paris ; 1921-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les inventaires forestiers traditionnels décrivent des peuplements forestiers à travers de la taille et de la distribution spatial des plantes au sein de chacune des couches : végétation arbustive, sous-bois et canopée. Le LiDAR aéroporté suscite actuellement un intérêt considérable pour la caractérisation des milieux forestiers car il s’agit de la technique de télédétection la plus adaptée pour décrire sa structure 3D. En fait, le faisceau laser est capable de pénétrer à travers de la canopée et atteindre le sous-bois, la végétation arbustive et même le sol. En conséquence, le LiDAR fournit un nuage de points 3D qui est un modèle discret de la structure de la forêt. Cependant, la plupart des méthodes d’analyse s’intéressent uniquement aux caractéristiques de la canopée et, par conséquence, ne sont pas adaptées pour caractériser des forêts multicouches tel que les écosystèmes forestiers méditerranéens. Ce manuscrit présente la première approche visant à caractériser la totalité de la structure 3D d’une forêt en explorant au maximum la capacité du LiDAR pour la caractérisation des structures forestières complexes. Les nuages des points LiDAR sont décomposés en segments 3D qui correspondent à des couronnes individuelles des plantes dans chacune des couches : végétation arbustive, sous-bois et canopée. Les nuages de points 3D sont assimilés à une distribution multimodale, dont chaque mode, ici défini comme un maximum local en densité et en hauteur, correspond aux apex des couronnes des plantes. Les modes du nuage de points, c’est-à-dire le nombre d’arbres au sein d’un peuplement, sont calculés par une méthode basée sur l’algorithme du mean-shift. Il s’agit d’une méthode statistique pour calculer les modes d’une densité de points qui découle des techniques d’estimation par noyau. On introduit un noyau 3D adapté pour extraire les couronnes de plantes à partir des nuages des points LiDAR. Notre méthode est une approche multi-échelle car le volume du noyau 3D doit être adapté à la taille des objets à extraire, et les couronnes des arbres de la canopée sont considérablement plus grandes que celles des plantes du sous-bois ou des arbustes. La méthode résultante est appelée mean shift à noyau adaptatif : le MSA 3D. Notre méthode est validée sur 44 placettes d’une forêt portugaise composées essentiellement d’eucalyptus (Eucalyptus globulus Labill. ) et de pin maritime (Pinus pinaster Ait. ). Le nombre de arbres détectées varie selon leur rang social: de 98. 6% pour les arbres dominants à 12. 8% pour les arbres opprimées. Des modèles de regression linéaire expliquent jusqu’à 70% de la variabilité associée à la végétation arbustive et au sous-bois.