Auteur / Autrice : | Marc Sangnier |
Direction : | Yann Algan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le capital social est constitué des valeurs qui poussent les individus à coopérer et à agir avec réciprocité et empathie en l'absence de tout mécanisme de contrôle formel. Le capital social se manifeste au travers de la confiance, mais aussi via les opinions favorables à la responsabilité collective plutôt qu'individuelle en ce qui concerne la sécurité économique. Cette thèse amène de nouvelles réponses aux deux questions fondamentales que se pose la littérature. Quelles sont les conséquences des différences en matière de valeurs sur l'activité économique ? Qu'est-ce qui détermine l'existence de telles valeurs ? Les deux premiers chapitres s'intéressent à la relation entre la confiance d'une part, et la volatilité macroéconomique et le développement financier d'autre part. L'analyse montre que la confiance réduit la volatilité économique et favorise le développement financier tant dans l'espace que dans le temps. Le troisième documente une relation non-monotone entre normes de coopération et générosité de l'état-providence. Des états-providences généreux peuvent exister à la fois dans des pays dotés d'un fort niveau de confiance et dans ceux où elle est plus faible si les citoyens sont nombreux à profiter indûment du système d'assurance sociale. La question de l'origine des valeurs est abordée dans les deux derniers chapitres. Le quatrième s'intéresse à la persistance des valeurs liées au mythe des débuts de l'industrie minière aux États-Unis : la responsabilité individuelle et l'opposition à l'intervention publique. Le dernier se penche sur les changements de la confiance envers les dirigeants et les institutions en Afrique à la suite d'émeutes ou de manifestations.