Les Avatars de la fée dans l'oeuvre romanesque de Barbey d'Aurevilly
Auteur / Autrice : | Nathanael Loubove |
Direction : | Pascale Auraix-Jonchière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Doctorat Littérature française |
Date : | Soutenance le 21/12/2012 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Berthier |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Durand, Simone Bernard-Griffiths | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Berthier, Isabelle Durand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La fée, créature de synthèse sortie du fond des âges, héritière des figures de la mythologie gréco-romaine et des divinités païennes du Moyen Âge, se trouve au cœur de la création artistique chez les auteurs du XIXe siècle comme Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889). En effet, ce dernier met en scène d’étranges personnages féminins, dotés de grands pouvoirs et qui semblent, par leurs traits énigmatiques, s’apparenter à la fée médiévale, sœur par excellence de la Parque romaine et de la Moire grecque. Car, aussi bien dans L'Ensorcelée (1854), Un Prêtre marié (1864) que dans Une Vieille Maîtresse (1851), pour ne citer que ces trois exemples, la nature érotique des êtres féeriques paraît se combiner à leur essence prophétique et divinatoire. Ce travail,qui porte sur les aspects les plus significatifs de la fée dans les œuvres romanesques de Barbey à savoir l'érotisme et la divination, s’articule autour de trois parties : la première, intitulée peinture de la fée, dresse une typologie en se fondant sur les figures matricielles de la fée marraine et de la fée amante ; la deuxième, l'univers de la fée, se propose d’analyser l’espace ou l'univers sulfureux dans lequel se meut cet être énigmatique. Cette poétique des lieux vise à rendre perceptible l’illusion du surnaturel et du merveilleux savamment orchestrée par l’auteur, qui brouille le cadre spatio-temporel du récit en usant d’une technique polyphonique où se mêlent plusieurs points de vue ou une multitude d’instances narratives ; la dernière,la symbolique de la fée, met en exergue la finalité romanesque des avatars de la fée aussi bien dans l'imaginaire aurevillien que dans la fiction littéraire au XIXe siècle.Cette étude s’efforce de suivre une perspective qui tient compte à la fois de la richesse des procédés techniques et de la profondeur thématique de l’œuvre de Barbey.