Thèse soutenue

Construction navale traditionnelle et mutations d'une production littorale en Provence (Fin XVIIIe - début XXe siècles)

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Auteur / Autrice : Laurent Pavlidis
Direction : Gilbert Buti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 14/12/2012
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Guillon
Examinateurs / Examinatrices : Gilbert Buti, Jean-Marie Guillon, Martine Acerra, Christian Pfister, Sylviane Llinares
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Acerra, Christian Pfister

Résumé

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Au XIXe siècle, la construction navale traditionnelle constitue une importante branche de l'économie maritime provençale. Elle est surtout l'affaire d'entreprises privées et n'est pas un simple prolongement des pratiques du passé. Marquée par des caractères originaux, elle est le fruit de ses capacités à évoluer en s'adaptant aux demandes des marchés. La hiérarchie des chantiers privés change au fil du siècle. Si Marseille reste le foyer majeur, les productions traditionnelles de La Ciotat et de La Seyne marquent le pas, celles de Toulon, Arles et Antibes stagnent ; à Saint-Tropez elles connaissent un réel essor, avec la livraison de grosses unités, tandis qu'à Martigues elles dominent le marché des bâtiments de petit cabotage. Cette évolution s'accompagne d'une modification des modèles construits. Pour les navires de fort tonnage, les types méditerranéens polacre, pinque, barque et brigantin laissent rapidement la place aux formes atlantiques brick, brig-goélette et trois-mâts. Seule la bombarde, purement méridionale, résiste jusque dans les années 1830 alors que l'emblématique tartane, trop souvent confondue avec le bateau, ne représente plus qu'une petite part de la production. Sur ces chantiers, les ouvriers – dont la diversité et la mobilité sont difficiles à atteindre travaillent dans des espaces dont les infrastructures modestes se rationalisent pour peu que l'administration des Ponts et Chaussées, nouvelle gestionnaire des terrains, puisse ou veuille répondre aux demandes des constructeurs.