Thèse soutenue

Inflammation cutanée lors de la transmission vectorielle de la borreliose de Lyme : étude sur modèle murin

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Auteur / Autrice : Aurélie Kern
Direction : Benoît JaulhacNathalie Boulanger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Strasbourg

Résumé

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La borréliose de Lyme est une infection bactérienne due à Borrelia burgdorferi sensu lato et transmise à l’Homme par piqûre de tique du genre Ixodes. Cette affection est caractérisée par des manifestations cliniques variées. La transmission de l’agent pathogène induit dans un premier temps une inflammation cutanée : l’érythème migrant. Après dissémination, les manifestations cliniques peuvent être de nature neurologique, articulaire ou cutanée. La peau est une interface essentielle dans la transmission du pathogène par le vecteur. Le rôle central de l’interface cutanée est abordé au cours de ce travail de thèse. D’une part, nous nous sommes intéressés à la modulation de l’immunité cutanée par la salive de la tique, plus précisément à l’effet de la salive sur l’expression de peptides anti-microbiens (PAM), de cytokines pro-inflammatoires et de chimiokines. D’autre part, les mécanismes responsables du tropisme préférentiel des bactéries vers les organes cibles ne sont pas connus à ce jour. Afin de répondre à ces questions, nous avons établi différents modèles expérimentaux. D’une part, un modèle in vitro permettant d’analyser spécifiquement la réponse des cellules résidantes de la peau. D’autre part, une approche in vivo d’infection chez des souris C3H/HeN. Au cours de ce travail, nous avons mis en évidence une immuno-modulation cutanée par la salive de tique durant la transmission de la borréliose de Lyme. Nous avons proposé un effet anti-alarmine de la salive sur la peau. Nous montrons également que la peau est un site de multiplication massive de la bactérie avant sa dissémination vers les organes cibles. De plus, la mise en évidence d’une réponse immunitaire différente selon le pathotype souligne le rôle potentiel de l’interface cutanée pour l’évolution de B. Burgdorferi dans l’hôte vertébré.