Les peuples païens et l'expansion des états chrétiens au nord-est de l'Europe : discours et politique (fin Xe - début XIVe siècle)
Auteur / Autrice : | Agnès Guénolé |
Direction : | Edina Bozóky |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Centre d'études supérieures de civilisation médiévale (Poitiers1953-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Depreux, Jean-Marie Maillefer |
Mots clés
Résumé
Les mouvements d’expansion allemande et scandinave à l’est de l’Europe sont abordés au travers d’un corpus de chroniques et histoires, de textes hagiographiques, liturgiques et diplomatiques entre la fin du Xe et le début du XIVe siècle. L’objectif de la conversion des païens détermina souvent la domination effective des peuples indigènes et le contrôle de nouveaux territoires. L’étude s’attache en particulier aux régions slaves (Mecklembourg et Poméranie), au territoire des Finnois (Finlande) ainsi qu’à la Prusse et la Lituanie. L'avancée de l’Occident chrétien prit diverses formes et entraîna une concurrence au sein même du mouvement général. On expose le rôle joué par l’Empire et l’Ordre allemand ainsi que par les royaumes chrétiens de Danemark et de Suède. Le contexte idéologique des croisades en Orient latin influença les acteurs de l’offensive en Baltique ; ceux-ci développèrent, pour certains, une idéologie adaptée de la guerre sainte, de la guerre sanctifiante. Ces acteurs renforcèrent, dans des cas particuliers de l’expansion, la théorie de la Défense de la foi pour laquelle la menace des païens fut amplifiée. On s’interroge sur la lecture de cette histoire militaire, et sur la place des peuples païens et néophytes dans les conceptions chrétiennes. La confrontation eut aussi une dimension culturelle. La coexistence à long terme des peuples très hétérogènes de l’espace baltique laissa son empreinte. Un changement fut introduit dans l’écriture de l’histoire chrétienne qui, désormais, intégrait le récit sur les païens au moment de leur conversion définitive, le récit de la fin d’un monde, comme une composante de l’Histoire à part entière