Thèse soutenue

Facteurs alimentaires, composantes du syndrome métabolique et risques de cancer du sein et de diabète de type II dans la cohorte E3N

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Guy Fagherazzi
Direction : Françoise Clavel-Chapelon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 08/06/2011
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (Paris ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) - Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations
Jury : Président / Présidente : Marie-Aline Charles
Rapporteur / Rapporteuse : Chantal Simon, Pascale Barberger-Gateau

Résumé

FR  |  
EN

Le cancer du sein et le diabète de type II sont deux pathologies chroniques majeures chez la femme, qui sont suspectées de partager de nombreux facteurs de risque. Mais leurs étiologies demeurent encore partiellement inconnues,notamment en ce qui concerne certains facteurs alimentaires, ou encore certaines composantes du syndrome métabolique. Les données de la cohorte française E3N ont ainsi été utilisées pour évaluer les associations entre la consommation d’alcool, de café, de viande, les apports en vitamine D et les risques de cancer du sein et de diabète de type II. De plus, s’il est avéré que le syndrome métabolique est associé à un sur-risque de diabète, des questions persistent quant à l’influence de certaines composantes du syndrome métabolique, tels que le taux de cholestérol ou certains facteurs anthropométriques, sur le risque de cancer du sein. Dans l’évaluation des risques respectifs de cancer du sein et de diabète de type II, nos travaux ont mis en évidence qu’une consommation élevée de café était associée à une diminution de risque de diabète de type II, qu’un taux sérique élevé de vitamine D, ou un apport élevé en vitamine D alimentaire parmi les femmes résidant dans les zones de forte exposition solaire, étaient associés à une diminution de risque de cancer du sein. Si une consommation nulle ou modérée d’alcool s’est avérée être associée à une absence de sur-risque de diabète de type II, la consommation d’alcool était quant à elle associée à un sur-risque de cancer du sein. Nos résultats sont également en faveur d’une limitation de la consommation de viande préparée industriellement. Par ailleurs, maintenir un indice de masse corporelle et un tour de hanche le plus faible possible, à l’aide d’un régime alimentaire équilibré et une activité physique régulière,permettrait également de réduire les risques de cancer du sein et de diabète de type II.