Auteur / Autrice : | Nicolas Malais |
Direction : | Claude Leroy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et francophone |
Date : | Soutenance le 08/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Myriam Boucharenc |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Leroy, Myriam Boucharenc, Gérard Farasse, Pierre-Louis Rey, Laurence Campa | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Farasse, Pierre-Louis Rey |
Mots clés
Résumé
Ce travail a pour ambition de faire mieux connaître l'importance de la bibliophilie dans la création littéraire de 1830 à 1920. De la mise en scène du bibliophile, à la mise en livre d'une poétique, étudier les pratiques littéraires bibliophiles, c'est éclairer des processus d'écriture et la production conséquente de livres dont la matérialité fait sens. Une première partie étudie la transformation de la bibliophilie d’une collection comme une autre à une méthode d’écriture, par l’analyse des origines d’une pratique bibliophile littéraire et de ses figures comme Charles Nodier ou le Bibliophile Jacob. Entre pratique en société et lyrisme de l’objet, la bibliophilie se définit peu à peu au miroir de sa propre caricature. Une seconde partie s’intéresse à la bibliophilie comme source littéraire et mythique : entre bibliothèque réelle et bibliothèque imaginaire, la bibliophilie – « véritable machine à exploiter le temps » pour Pierre Louÿs – transforme en profondeur le rapport à la matérialité du livre chez des écrivains comme Marcel Schwob, Remy de Gourmont ou Alfred Jarry. Une troisième partie s'intéresse plus particulièrement à l’objet livre et à ses conditions de production et de réception. Des expériences de Mallarmé et de Charles Cros à celles d’Apollinaire et de Blaise Cendrars il semble bien qu’à une poétique nouvelle doive correspondre un objet livre nouveau – entre expérimentation (typo)graphique et tradition bibliophile.