Le Parti communiste français et la culture, de 1956 à 1981 : Une exception culturelle dans le centralisme démocratique
Auteur / Autrice : | Marie-Lise Fayet |
Direction : | Emmanuel Wallon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle. Études théâtrales |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’étude s’est intéressée à la place accordée à l’art et la culture dans l’idéologie et la pratique politique du PCF à partir de 1956, date décisive pour l’avenir de ce dernier en raison du 20ème congrès du Parti communiste de l’Union soviétique. Exploitant les archives du bureau politique et du secrétariat national du parti, l’analyse met en avant la singularité du processus de construction des orientations culturelles communistes. Les trois axes qui dessinent la ligne du parti dans ce domaine (la question esthétique, les propositions programmatiques et leur application à l’échelle locale) ont été élaborés de manière distincte : à bien des égards, leur construction représente une entorse au centralisme démocratique. La thèse met également en évidence une autre particularité sous-estimée des débats internes du PCF : le rôle décisif joué par des individus dans un parti qui revendique sa préférence pour le collectif. Trois figures emblématiques se détachent pour chacun des trois axes: Louis Aragon pour la reconnaissance de la liberté de création, Léo Figuères pour la formulation des propositions programmatiques, Jack Ralite pour l’implication des municipalités communistes dans le domaine de la culture. Des années soixante à la fin des années soixante-dix, les avancées réalisées tant bien que mal sur ces trois plans permettent de développer une ligne relativement cohérente, reconnue comme telle par les professionnels et réputée novatrice, avant que le mouvement ne soit stoppé par le nouveau repli ouvriériste qui succède à la rupture du programme commun de gouvernement et qui aboutira de fait à une remise en cause de la ligne de la réunion d’Argenteuil à l’approche des présidentielles de 1981.