Thèse soutenue

Mutations secondaires lors des traitements antirétroviraux des patients infectés par le VIH-1 du groupe M : significations cliniques de l'échappement viral

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Auteur / Autrice : Sébastien Gallien
Direction : François Simon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie, option Virologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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L'échappement virologique, défini par la persistance d'une virémie détectable sous traitement, est principalement lié à l'émergence de mutations de résistance sur les gènes cibles des antirétroviraux. L'identification de ces mutations requiert un niveau de virémie suffisant, aussi les données de résistance lors des faibles virémies (<1000 copies/ml) persistantes sont peu nombreuses alors que cette situation clinique concerne 5 à 10% des patients. Dans ce travail, nous avons étudié l'émergence des mutations de résistance du VIH-1 à partir de 3 cohortes de patients présentant des faibles virémies (< 500 à 1000 copies/ml) sous traitement antirétroviral, puis tenté d'identifier les facteurs cliniques et virologiques qui lui étaient associés. Chez des patients recevant une première ligne traitement de nouvelles mutations de résistance sont détectées dans 37% des cas, essentiellement dans le gène de la transcriptase inverse, alors que le niveau de virémie s'associe significativement à leur émergence. Des mutations de résistance aux inhibiteurs d'intégrase sont nouvellement détectées chez 7,7% de patients avec des souches virales multi-résistantes sous traitement contenant du raltegravir sans qu'aucun facteur associé à leur émergence n'ait été identifié. Enfin dans un groupe de patients hétérogènes en histoire thérapeutique et en population virale mutée de nouvelles mutations de résistance sont détectées chez 30% et ce pour les inhibiteurs de la transcriptase inverse, de la protéase et de l’intégrase, sans facteur associé à leur apparition. Ainsi, il existe une émergence significative de la résistance virale lors des faibles virémies sous traitement antirétroviral, dont le type et la fréquence varient en fonction des antirétroviraux reçus et des mutations virales préexistantes. Ces données soulignent l'intérêt potentiel du génotypage dans ce contexte, pour aider une optimisation thérapeutique précoce, dont l'utilité sera à évaluer dans le futur.