Au delà de la plainte : le sujet ? : dialectique de la plainte et de la volonté, de la scène sociale à la scène analytique

Beyond complaint: the subject? : dialectic of complaint and willingness, from the social scene to the psychoanalytic one

• Auteur / Autrice : Axel de Queylar
• Direction : François Richard
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Recherche en psychopathologie et psychanalyse
• Date : Soutenance en 2011
• Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

Mots clés contrôlés

Freud, Sigmund (1856-1939)

Narcissisme

Sujet (psychologie)

Volonté

Souffrance

Résumé

La plainte et la volonté se combattent et se rejoignent au sein-même de chacun. Au travers de la demande d'analyse se dessinent deux pôles essentiels : d'une part la volonté de changement, d'autre part la plainte qui y résiste. Pour rendre compte de la diversité de la plainte, nous devons nous confronter à plusieurs champs. Notre objet est de cerner la plainte dans ses origines, dans ses modalités d'expression, dans sa singularité de langage et sa multiplicité sociale. Nous utilisons pour cela trois corpus. Le corpus freudien nous permettra d'aborder la manière dont Freud traite de la plainte et des formes de volontés, sous l'angle du conflit. Nous étudierons ensuite, dans une démarche sociologique et historique, l'émergence accrue de la plainte dans la société occidentale actuelle, en place de l'absence d'unité communautaire. Le processus adolescent nous servira de modèle pour en comprendre le fonctionnement. Nous passerons souvent de la scène sociale et la scène psychanalytique afin de différencier ce qui se joue sur chacune et ce qui est lesté par le sujet de Tune à l'autre. Sur la scène analytique, la plainte passe du rapport à l'autre-société au rapport à soi. Elle est une interprétation de soi, de l'autre et de ce lien entre l'autre et soi qui se rejoue dans le transfert, autour du manque qu'elle vient signifier Nous l'observerons notamment à travers le masochisme, la mélancolie et le narcissisme. La volonté vient prendre place pour maintenir les motions inconscientes initialement refoulées et redevenues conscientes. L'avènement de la volonté annoncerait la fin de l'analyse. Le « sujet désirant » serait alors fonction de ce combat entre plainte et volonté.

Complaint and willingness oppose each other then meet up in everyone's inner self. Through a request to undergo psychoanalysis, two poles can take shape: on the one hand some willingness to change, on the other hand complaint that resists. To have to answer for the diversity of complaint, we must compare several fields. Our purpose is to define complaint in its beginning, in its mode of expression, in the uniqueness of its language and its social multiplicity. We will use thereby three corpus. The Freudian corpus will allow us to get onto Freud's own way to deal with complaint and forms of willingness, from the perspective of conflict. We will then examine, in a sociological and historical approach, the increased emergence of complaint in the current occidental society in position of the lack of unity in the community. The juvenile process will be our model to figure out how it works. We will often jump from the social scène to the psychoanalytic one in order to distinguish what is going on each of them due to what is left by someone from the former scène to the latter. On the analytic scène, complaint is going from relation-to-others to self-appreciation. It is an interpretation of oneself, of the other and of this link between the other and oneself which takes place in the transference, related to the gap it is meaning. We will examine it more particularly through masochism, melancholia and narcissism. Willingness takes place to maintain the unconscious movements originally repressed become conscious again. The arrival of willingness would mean the end of the analytic process. The "desiring-subject" would then vary according to the conflict between complaint and will.