Thèse soutenue

Le blues post-natal et ses effets sur le bébé : dynamique de l'émotion maternelle et régulations du nouveau-né dans les huit premières semaines de vie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sarah Bydlowski
Direction : Bernard GolseLaurence Vaivre-Douret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche en psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Après un exposé des connaissances actuelles sur la naissance de la vie psychique et sur les interactions précoces mères-bébés, notre étude décrit l'expérience intérieure maternelle au cours de la grossesse, puis les travaux sur le blues du post-partum du point de vue de la psychologie expérimentale, avant de se pencher sur la clinique psychodynamique de l'après-naissance. En raison des enjeux propres à la période périnatale, où tout ce qui est psychique s'exprime préférentiellement par le corps, obligeant chacun à un retour sur ses propres sensorialités et émotions, nous développons également les théories pouvant permettre d'aborder la dynamique émotionnelle du lien. Nous présentons ensuite le protocole de notre recherche, exposons et discutons nos principaux résultats qui nous ont permis d'avancer un certain nombre de faits nouveaux. Le blues du post-partum, quand il est transitoire et modéré, apparaît comme une manifestation signifiante sur le plan clinique et pronostique pour le lien mère-enfant, dans les suites immédiates de la naissance, en raison de l'intensité des affects mobilisés et de la rencontre avec l'immaturité du nouveau-né. Nous en précisons les contours cliniques et nosographiques, les enjeux psychopathologiques et métapsychologiques, et montrons les conséquences favorables sur la régulation neuropsychomotrice et tonico-posturale du bébé dès sa naissance, comme sur l'ajustement interactif mère-enfant quelques semaines plus tard. Le blues post¬natal semble témoigner du travail psychique participant à l'élaboration intérieure de « l'événement naissance » ; son absence, de même que son caractère exclusivement triste, signe une fragilité du pare-excitation et des capacités de contenance maternelle.