Auteur / Autrice : | Baptiste Roelens |
Direction : | Nathalie Dostatni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Complexité du vivant |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Chez la plupart des organismes eucaryotes, la recombinaison méiotique permet la formation des liens physiques entre chromosomes homologues nécessaires pour leur ségrégation en première division de méiose. Ce mécanisme est fonctionnel chez la femelle de drosophile mais les chromosomes n’ayant pas recombiné se séparent également avec une grande efficacité. Le maintien, au cours de la prophase de l’appariement entre régions péricentriques homologues permet en effet leur orientation correcte sur la plaque métaphasique et leur ségrégation, cependant, pour l’heure, les protéines impliquées dans ce processus n’ont pas été identifiées. J’ai ainsi pu montrer que des doses correctes de P180, la grande sous-unité du facteur d’assemblage de la chromatine CAF-1, et de la protéine d’hétérochromatine HP1a sont nécessaires pour le maintien de l’appariement péricentrique et la ségrégation des chromosomes n’ayant pas recombiné. Par ailleurs, des analyses in vitro ont permis de montrer que P180 interagit avec HP1a et bien que cette interaction ne soit pas essentielle pour la viabilité des individus, elle pourrait permettre d’optimiser ce processus de ségrégation atypique. Ces données mettent en évidence l’importance des protéines d’hétérochromatine et de leurs régulateurs dans le maintien de l’association entre chromosomes homologues au cours de la prophase méiotique et soutiennent un modèle proposant que ce maintien de l’appariement résulte de l’existence de « paysages » hétérochromatiques plus que l’action de protéines spécifiquement exprimées en méiose