Thèse soutenue

Devenir à l'âge adulte des adolescents catatoniques

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Auteur / Autrice : Françoise Cornic
Direction : David Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La catatonie chez l'enfant et l'adolescent reste un sujet d'étude relativement négligé. L'analyse de la littérature fait émerger plusieurs spécificités de cette pathologie dans cette tranche d'âge : la plus grande fréquence des patients masculins, la forte association entre la catatonie et la schizophrénie mais également avec les troubles du développement, la fréquence importante des catatonies d'étiologies organiques. Elle montre également que si cette affection est rare chez les jeunes patients, elle est sévère et nécessite une prise en charge spécifique. Néanmoins, le pronostic de cette affection en terme de morbidité et de mortalité reste mal connu. Ce travail de thèse présente les résultats d'une étude de devenir sur une durée moyenne de 4 ans d'une série de 35 adolescents catatoniques. Le taux de mortalité observé classe la catatonie parmi les syndromes les plus sévères en psychiatrie de l'adolescent. La morbidité est également très importante. Les résultats confirment également que la schizophrénie est le diagnostic psychiatrique le plus souvent associé à la catatonie chez les jeunes et permet de distinguer un sous-groupe stable de garçons schizophrènes catatoniques chroniques. Ces résultats ajoutés à d'autres données consistantes de la littérature suggèrent que la catatonie aiguë et la catatonie chronique sont reflètent des entités cliniques différentes. Dans ce travail de thèse sont également présentés les résultats d'une étude comparant deux séries de patients schizophrènes à début précoce porteurs ou non de symptômes catatoniques. Les résultats suggèrent que les schizophrénies à début précoce catatoniques ont une plus grande morbidité que les non catatoniques. Les différences de ces deux pathologies vont au-delà des symptômes moteurs. Ces résultats sont donc en faveur de l'utilisation d'une échelle de catatonie pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de la schizophrénie à début précoce catatonique