Thèse soutenue

Une vie de marionnette. Approches théorique et historique du phénomène de l’animation

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Auteur / Autrice : Sylvie Martin-Lahmani
Direction : Denis Guénoun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 12/12/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Sophie Basch
Examinateurs / Examinatrices : Denis Guénoun, Georges Banu, Paul Fournel

Mots clés

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Résumé

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La marionnette, petite Marie d’après son étymologie, figure réduite à l’image de l’homme, être diminutif ou condensé, actrice « dramatico-végétale » selon l’écrivain Carlo Collodi, amuse, effraie ou fascine depuis toujours l’être humain. Nous en trouvons des traces dès l’Antiquité en occident. Telle l’automate Olympia dans L’Homme au sable d’Ernst Hoffmann, qui inspira à Freud le concept d’ « Inquiétante étrangeté », la marionnette fait douter le spectateur : celui-ci ressent une étrange impression à la vue d’un objet sans vie qui paraît animé, un malaise comparable à celui qu’il éprouve en voyant une personne se comporter en « Homme-machine » (La Mettrie).Ce travail propose d’explorer l’existence paradoxale des figures inanimées dans le but d’expliquer comment celles-ci semblent prendre vie, mourir ou ressusciter à l’envi. A quel projet artisanal ou fantasme démiurgique répond la fabrication des créatures artificielles ? Comment l’esprit vient aux objets ? Quelles parts occupent le mouvement impulsé par le manipulateur et les croyances et projections du spectateur dans ce mystérieux phénomène d’animation ? Ce travail qui s’inscrit dans le domaine des études théâtrales traverse d’autres champs disciplinaires, notamment la littérature, la psychanalyse, la philosophie, l’anthropologie et l’histoire.