Les artistes suédois et norvégiens en France de 1889 à 1908 : le mythe du retour
Auteur / Autrice : | Vibeke Röstorp |
Direction : | Bruno Foucart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l’art |
Date : | Soutenance le 02/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Robichon |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Foucart, Serge Lemoine, Tomas Björk, Dominique Dussol |
Résumé
Cette thèse porte sur les artistes suédois et norvégiens en France de 1889 à 1908. Ces années ont traditionnellement été considérées comme une période de retour au pays et d’abandon de la France pour les artistes scandinaves qui se seraient tournés de nouveau vers Paris seulement en 1908 avec l’arrivée des élèves d’Henri Matisse. Une étude approfondie de leur présence aux Salons parisiens a été menée afin de constater que leur nombre ne baisse pas et que les départs des uns sont aussitôt comblés par l’arrivée d’autres artistes scandinaves. À travers l’examen de la taille et de l’activité de cette communauté d’artistes installés en France durant ces deux décennies, dites nationalistes, il s’avère que l’hypothèse du retour vers la Scandinavie dans les années 1890 est un mythe créé par une historiographie faussée. La plupart des artistes scandinaves expatriés en France de 1889 à 1908 menèrent des carrières couronnées de succès dans un environnement cosmopolite et international. Les raisons de la mauvaise interprétation de cette période de l’histoire de l’art scandinave ont été analysées à travers les ouvrages d’histoire de l’art anciens et actuels. D’autres investigations ont été entreprises, basées sur la correspondance de ces artistes principalement conservée à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Suède et dans les archives d’Auguste Rodin, ainsi que sur l’étude de leur accueil critique en France. Elles démontrent que la colonie scandinave de Paris de ces années-là a été exclue des expositions organisées en France par leurs propres pays et que la carrière de ces artistes expatriés, ainsi que le rôle de la France, ont été minimisés dans l’histoire de l’art scandinave.