Les dernières pièces pour piano de Franz Liszt. Pour une étude de la notion de fin d’œuvre
Auteur / Autrice : | Grégoire Caux |
Direction : | Danièle Pistone |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 05/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Observatoire musical français (Paris ; 1989-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Bartoli |
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Pistone, Michelle Biget, Rossana Dalmonte, Daniel Durney |
Mots clés
Résumé
Dans ses dernières pièces pour piano, Franz Liszt tend à déstabiliser les codes normatifs des procédures cadentielles, en cherchant à éviter la configuration générale de la consonance, de la détente et de l’apaisement. Plusieurs catégories sémantiques peuvent être déterminées, ayant chacune ses propres caractéristiques stylistiques : la figure féminine, le passé, le sinistre, le macabre, même si la mort semble constituer le principe esthétique essentiel. À partir de ces catégories, il s’agit alors de proposer une réflexion sur les significations de ces fins d’œuvres, en convoquant les stratégies poïétiques du compositeur, les attentes esthésiques et la collaboration de l’auditeur. La première partie se consacre pleinement au processus de dépouillement et à la notion de seuil, tandis que la deuxième interroge le principe d’accroissement sonore en lien avec les topoï méphistophéliques, sinistres et tzigano-hongrois. Enfin, la troisième partie s’articule autour de plusieurs axes : la fin ouverte, la forme expérimentale, l’attente, l’inattendu, l’improvisation, la notion de fragment romantique. Ces pistes de réflexions visent à cerner un paradoxe de la fin d’œuvre chez le dernier Liszt, entre structure fermée et principe de seuil.