Le Saint-Siège face à la « question de Palestine », de la déclaration Balfour à la création de l’état d’Israël
Auteur / Autrice : | Agathe Mayeres-Rebernik |
Direction : | Jacques-Olivier Boudon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 25/01/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Nicault |
Examinateurs / Examinatrices : Jacques-Olivier Boudon, Philippe Boutry, Giuseppe Maria Croce, Jean-Dominique Durand |
Résumé
L’objet de notre recherche est de définir la politique du Saint-Siège face à la « Question de Palestine », durant la période qui va de la Déclaration Balfour (1917) à la création de l’État d’Israël (1948). À ce moment précis de l’Histoire où les Britanniques s’apprêtent à recevoir de la Société des Nations un mandat plaçant la Palestine sous leur tutelle, la « renaissance » d’Israël pose à l’Église catholique un double problème. Sur le plan politique, les pressions des diplomaties arabes et de la Congrégation pour l’Église orientale empêchent toute ouverture vers la création d’un État hébreu, le Vatican redoutant que les chrétiens arabes n’en paient le prix. Sur le plan théologique, le retour du peuple juif sur la Terre de la promesse pose à l’Église une question inédite. Cette restauration temporelle ne démontre-t-elle pas en effet que l’Alliance entre Dieu et le peuple d’Israël reste valide ? Et si Israël demeure le peuple élu, quelle est la raison d’être de l’Église ? Si le christianisme est par essence universel, il n’est pas pour autant dissocié de l’Histoire, et notamment de celle du peuple d’Israël « dont le Christ est issu selon la chair » (Rm 9, 3-5). Il s’agit donc de comprendre le particulier enchevêtrement du temporel et du spirituel dans cette région tourmentée du monde qu’est le Proche-Orient.