Les sens du "Ren" : ethnographie d'une école de Tai-chi
Auteur / Autrice : | Sylvain Rouanet |
Direction : | Jacques Gleyse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 12/12/2011 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Santé et éducation, situation de handicap (um1) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques Gleyse, Bernard Andrieu, Olivier Sirost, Gilles Bui-Xuan, Jean-Bruno Renard |
Résumé
Dans une première partie, une approche sociohistorique permet de dénaturaliser les catégories d'arts martiaux et de sports de combat forgées par des acteurs sociaux en lutte pour le contrôle d’un champ. Cette première étape permet d'identifier trois idéaux types : les combats codifiés, les combats culturalisés et les pratiques de self-defense. La deuxième partie démontre à partir des données de terrains recueillies que le Tai-chi peut être analysé comme une technique de soi et l’école de Tai-chi comme un dispositif visant à l’incorporation d’un éthos confucéen par les élèves. La troisième partie montre la subjectivation des élèves repose sur l’incorporation d’une culture kinesthésique. Cependant, les élèves transforment le dispositif d’éthopoïèse confucéen du maître en un dispositif d’exopoïèse. Le « Ren », forme idéalisée du lien social confucéen, devient une forme de non-lien social permettant d’enraciner l’école dans un imaginaire exotique. L’école devient ainsi un espace d'altérité radicale permettant un déplacement récréatif, une sublimation du quotidien. Cet espace devient ainsi un lieu privilégié de réinvention de soi.