L'organisation endostructurale de restes dentaires humains du Pléistocène inférieur final-moyen initial d'Indonésie et d'Afrique, avec une attention particulière à Homo erectus s. S. : caractérisation comparative à haute résolution et problématiques taxinomiques
Auteur / Autrice : | Clément Zanolli |
Direction : | Roberto Macchiarelli, Dominique Grimaud-Hervé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la nature et de l'homme. Paléontologie humaine |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Maureille |
Examinateurs / Examinatrices : Luca Bondioli, Christopher Dean, Harry Widianto | |
Rapporteur / Rapporteuse : José Braga, Frederick E. Grine |
Mots clés
Résumé
Depuis la découverte en 1891 des premiers restes de Pithecanthropus (Homo) erectus à Trinil, plusieurs sites à vertébrés d'âge pléistocène ont été mis au jour sur l'île de Java, en Indonésie. Le registre paléoanthropologique comprend à ce jour un total d'environ 230 éléments dentaires. Cependant, alors qu'une grande majorité appartient à H. Erectus s. S. , certains spécimens ont été par le passé provisoirement attribués à d'autres taxons hominidés (e. G. , Meganthropus paleojavanicus, Pithecanthropus dubius), ou sont encore en attente d’attribution. Cette incertitude taxinomique est probablement le résultat des variations eustatiques qui ont affecté cycliquement l'archipel indonésien au cours du Quaternaire, permettant la formation temporaire de ponts terrestres et donc des échanges intermittents avec le continent. Dans ce scénario dynamique, il est fort probable que des phases d'isolement ont pe��riodiquement modelé la biodiversité locale. Dans le but d'apporter des éléments originaux au débat sur la taxinomie du registre hominidé javanais, nous avons utilisé des techniques propres à la paléoanthropologie ''virtuelle'' pour la caractérisation de la morphologie interne d'un échantillon dentaire, en grande partie inédit, du Pléistocène inférieur final-moyen initial de la région de Sangiran. A titre comparatif, l'analyse a aussi intégré des dents de Pongo, actuel et fossile. Pour explorer la variation des caractéristiques structurales d'un échantillon humain d'âge comparable à la série indonésienne ayant évolué en contexte non insulaire, nous avons également détaillé à haute résolution les dents de H. Heidelbergensis africain du site de Tighenif, en Algérie, et deux spécimens de H. Erectus/ergaster de Buia, en Erythrée. L'ensemble des résultats issus des analyses comparatives basées sur les caractéristiques morphodimensionnelles externes, les proportions 2-3D des tissus dentaires, la variation topographique de l'émail, l'étude de morphométrie géométrique de la jonction émail-dentine et de la cavité pulpaire nous a permis d'identifier la présence d'au moins deux taxons hominidés pénécontemporains à Sangiran.