Acteurs et gestion du littoral : une anthropologie de la baie du Mont-Saint-Michel
Auteur / Autrice : | Christophe Sécula |
Direction : | Aliette Geistdoerfer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Bahuchet |
Examinateurs / Examinatrices : Aliette Geistdoerfer, Annick Holle, Jacqueline Matras-Guin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Christophe Fichou, Marie-Vic Ozouf-Marignier |
Mots clés
Résumé
La baie du Mont Saint-Michel (France) est un espace littoral en perpétuelle évolution, naturelle, mais aussi socioéconomique. Le littoral – et particulièrement l’estran – de la baie, occupé diversement depuis des millénaires, est le support sur lequel les populations locales ont développé des techniques d’exploitation et des réseaux sociaux. Ce que nous considérons comme un système socioéconomique et politique local, fondé sur les activités « traditionnelles » (pêche à pied, conchyliculture, chasse, élevage ovin, etc. ), est aujourd’hui bouleversé par l’intervention de facteurs extérieurs, liés à des changements globaux de gouvernance des littoraux et à l’appropriation de la baie par des touristes d’un genre nouveau, adeptes de nature sauvage et d’espaces préservés. Dans cette thèse, nous effectuons la description des différentes façons d’occuper l’estran de la baie, et des groupes d’exploitants anciens ou nouveaux, leur cohabitation, avant de procéder à l’analyse, à travers le spectre de l’application de « programmes » politiques de gestion et d’aménagement des littoraux fondés sur les critères du développement durable (particulièrement « Natura 2000 »), de la manière dont les groupes d’occupants permanents, vont ou non, chercher à s’adapter ou à s’opposer à la définition de ces nouvelles normes de gestion du littoral, ces nouvelles activités et occupants, pour conserver leurs repères, leurs « droits d’usage », leur organisation.