Performance économique, sources et leviers de l'innovation et filières technologiques : une étude économétrique à partir de données CIS françaises
Auteur / Autrice : | Naciba Haned |
Direction : | Christian Le Bas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 10/06/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Cristiano Antonelli |
Examinateurs / Examinatrices : Pari Patel, Nadine Massard |
Mots clés
Résumé
Cette thèse présente trois chapitres qui mobilisent un cadre d’analyse évolutionniste et qui étudient empiriquement la relation « innovation-performance » à partir de données CIS. Nous souhaitons montrer que les sources de l’innovation et les méthodes d’appropriation varient en fonction des secteurs d’activité et des stratégies d’innovation des firmes. Dans un premier temps, nous décrivons les tendances de l’innovation à partir de quatre vagues d’enquêtes CIS (1994-2006) et nous analysons la persistance de l’innovation sur un échantillon de 431 firmes avec une régression logistique binaire. Nous montrons que la persistance de l’innovation est plus élevée pour les firmes qui innovent en produits car ces firmes sont contraintes d’investir de manière continue dans des projets d’innovation pour rester compétitives. Les firmes qui innovent en procédés sont moins persistantes car leur stratégie est plus orientée vers des ajustements de la qualité des produits ainsi que vers l’amélioration des processus de production. Les deux derniers essais explorent avec la méthode des doubles moindres carrés le lien innovation-performance économique sur un échantillon de 7 742 firmes portant sur la période 2002-2005. Nous expliquons que la source principale de l’innovation des firmes à « forte intensité scientifique » est la R&D, d’une part, et que les méthodes d’appropriation des rentes de l’innovation passent par l’acquisition d’actifs complémentaires (tels que l’utilisation combinée de titres de propriété intellectuelle et de secrets de fabrication), d’autre part. En revanche, les firmes dans les autres catégories (notamment celles à fortes économies d’échelle) fondent leurs avancées technologiques sur des sources externes de l’innovation telles que les concurrents, les fournisseurs et les utilisateurs avancés. De plus, ces firmes utilisent de manière plus importante des méthodes d’appropriation commerciale telles que les marques ou les stratégies marketing, car leurs produits sont moins exposés au risque d’imitation certes, mais aussi parce qu’elles sont sensibles aux changements de coûts.