Troubles du cycle veille-sommeil liés à la maladie de Parkinson : modèle animal, mécanismes et approches thérapeutiques
Auteur / Autrice : | Christophe Cendrès-Bozzi |
Direction : | Jian-Sheng Lin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 10/05/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Physiologie intégrée du système d'Eveil - Centre de recherche en neurosciences de Lyon |
Jury : | Président / Présidente : Rémi Gervais |
Rapporteurs / Rapporteuses : Helmut L. Haas, Isabelle Arnulf |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les troubles du sommeil, tels que la somnolence diurne excessive et les attaques narcoleptiques, sont fréquemment observés chez les patients Parkinsoniens. Malgré de nombreux efforts cliniques à l'échelle mondiale, il reste à déterminer si ces troubles sont causés par les lésions neuronales dopaminergiques (DAergiques) ou non DAergiques, par les troubles moteurs ou par les effets délétères des médicaments anti-parkinsoniens. Par une approche pluridisciplinaire (analyse EEG; mesure de l'activité locomotrice; tests pharmacologiques; immunohistochimie) chez le félin traité au MPTP, nous avons étudié la corrélation possible entre perte DAergique et troubles du cycle veille-sommeil (V/S). Le MPTP (5mg/kg/jour x5, i.p.) induit en période aiguë, une hypersomnie en sommeil lent (SL), une suppression du sommeil paradoxal (SP), ainsi qu'une diminution de la locomotion et une difficulté à l'initiation des mouvements. Les agonistes DAergiques (L-dopa; ropinirole) empêchent l'hypersomnie en SL de façon transitoire. Durant la période chronique, les taux d'éveil et de SL reviennent à la normale. Le SP augmente transitoirement et s'associe à des épisodes narcoleptiques. Les analyses ex-vivo révèlent une diminution du marquage TH (corps cellulaire de la substance noire ; fibres du striatum). Le marquage des neurones cholinergiques (cerveau antérieur basal et tegmentum mésopontique) semblent inchangée. Nos résultats montrent donc que le MPTP induit chez le félin des symptômes moteurs et des troubles du sommeil proches de ceux observés chez les patients parkinsoniens. Cette étude suggère également une corrélation possible entre les troubles du cycle V/S et la perte des cellules DAergiques