Thèse soutenue

Georges Clemenceau et l'Extrême-Orient

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Auteur / Autrice : Matthieu Séguéla
Direction : Maurice Vaïsse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Résumé

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Georges Clemenceau (1841-1929) a une relation à l’Extrême-Orient longue, riche et multiforme. Son ouverture à l'Autre, ses représentations favorables des Asiatiques, son admiration pour les civilisations japonaise et chinoise expliquent, en partie, sa défense des peuples extra-européens contre la domination de l'Occident. L'anticolonialisme et l’anti-impérialisme de l'homme politique radical se renforcent lors de la conquête du Tonkin, des guerres franco-chinoises (1883-85) et de la répression de la révolte des Boxers (1900-01). En politique comme en journalisme et en littérature, l’universalisme des principes de Clemenceau s’enrichit d’un asiatisme original, une idéologie favorable à l’Extrême-Orient. Artisan du dialogue des cultures, l’homme privé est un important collectionneur d’art japonais et un acteur du japonisme. En 1901, il écrit Le Voile du Bonheur, pièce de théâtre dont l’inspiration est chinoise. Sa fascination pour les philosophies extrême-orientales, notamment le bouddhisme, se retrouve dans ses écrits et ses goûts d’orientaliste. La politique coloniale et étrangère des deux gouvernements Clemenceau (1906-09 puis 1917-20) se caractérise par une défense des intérêts français en Extrême-Orient. Le traité franco-siamois de 1907 reconstitue l’intégrité territoriale du Cambodge mais la tentative réformatrice en Indochine échoue. L’arrangement financier franco-japonais (1907) permet une politique de rapprochement avec le Japon dont Clemenceau admire la modernisation. Durant la Première Guerre mondiale, malgré ses efforts, il n'obtient qu'une ntervention militaire limitée de ce pays. Il soutient néanmoins le Japon contre la Chine à la Conférence de Paix.