La ville criminelle dans les grands cycles romanesques de 1840 à 1860 : stratégies narratives, et clichés
Auteur / Autrice : | Nicolas Gauthier |
Direction : | Lise Queffélec-Dumasy, Stéphane Vachon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Soutenance le 24/05/2011 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Traverses 19-21 (Grenoble ; 2003-2014) |
Laboratoire : Équipe de recherches sur l'histoire- les théories et la didactique de la littérature et des arts du spectacle des 19e- 20e et 21e siècles / Traverses 19-21 | |
Jury : | Président / Présidente : Chantal Massol |
Examinateurs / Examinatrices : Lise Queffélec-Dumasy, Stéphane Vachon, Ugo Dionne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ruth Amossy, Jacques Migozzi |
Mots clés
Résumé
Notre thèse est consacrée à l'étude des Mystères de Paris (1842-1843) d'Eugène Sue et des romans qui ont cherché à profiter de son succès. Ces « mystères urbains » font du ressassement une stratégie narrative fort développée : ils tentent de se différencier en répétant. Notre thèse met en lumière les modifications et les recontextualisations de clichés et de scénarios convenus pour fictionnaliser la grande ville en fonction d'une prise de conscience aiguë des nouvelles réalités, au premier rang desquelles la découverte du prolétariat, la fascination de la modernité et la peur de la criminalité urbaine. Notre thèse offre un panorama des horizons culturels convoqués par les mystères urbains, une typologie de leur personnel romanesque criminel et l'examen de la construction du lecteur par l'œuvre – et de l'œuvre par le lecteur. Elle révèle une poétique des mystères urbains issue et ancrée dans un moment sociohistorique précis mais dotée d'une vaste portée et d'une pérennité surprenante.