Les eaux de Versailles (XVIIe-XVIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Éric Soullard |
Direction : | Gérard Sabatier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 18/03/2011 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en histoire et histoire de l'art - Italie, pays alpins (Grenoble ; 1991-2015) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Gérard Sabatier, Pascal Brioist, Liliane Hilaire-Pérez, Daniel Roche |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les eaux de Versailles sont le plus grand chantier de l'histoire de l'Ancien Régime. Les chiffres sont vraiment impressionnants car, pour satisfaire sa passion des Grandes Eaux, Louis XIV fait creuser une douzaine d'étangs artificiels d'une capacité totale de 8 millions de mètres cube, construire des kilomètres d'aqueducs sur arches à l'imitation de l'Antiquité, poser 20 km de tuyaux de fonte et 10 km de conduite de plomb. Sans oublier la machine de Marly, la plus grosse mécanique hydraulique jamais construite, qui amène à Versailles les eaux de la Seine, située 160 m en contrebas du palais. Au-delà de Versailles, il existe d'autres palais-satellites qui ont aussi leurs effets d'eau : la Ménagerie, les Trianon, le Hameau de la reine Marie-Antoinette, sans oublier Marly avec son grand Jet, le plus haut de France, culminant à 40 m.En plus de ces immenses installations servent à alimenter les fontaines, Louis XIV fait aussi réaliser un réseau des « eaux bonnes à boire », avec un total de 7,4 kilomètres d'aqueducs de captage souterrain afin d'approvisionner le palais, le Grand Commun, les chevaux des Écuries, sans oublier les habitants de la ville de Versailles, avec une eau de source, la plus saine qui soit. Le Roi-Soleil se veut donc édilitaire et bienfaiteur à travers les fontaines publiques dont il équipe la nouvelle capitale royale. Pour construire, gérer, entretenir et faire fonctionner ces infrastructures, les Bâtiments du roi se dotent d'un personnel nombreux où la survivance du poste de père en fils et l'endogamie professionnelle sont la règle. Personnel qui, vu ses compétences techniques, reste en place sous la Révolution et même jusque sous le Second Empire.