La « forteresse de la raison ». Lectures de l’humanisme politique florentin d’après l’Epistolario de Coluccio Salutati (1331-1406)
Auteur / Autrice : | Laurent Baggioni |
Direction : | Jean-Claude Zancarini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes italiennes |
Date : | Soutenance le 01/12/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Fournel |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Zancarini, Jean-Louis Fournel, Philippe Guérin, Ennio Igor Mineo, Diego Quaglioni | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Guérin, Ennio Igor Mineo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Prenant appui sur une historicisation critique des postulats méthodologiques et idéologiques au fondement des catégories d’humanisme civique et de républicanisme, la thèse entend renoncer à une lecture uniquement théorique de l’œuvre des humanistes florentins et restituer aux textes leur statut d’énoncés historiques. L’enjeu est de redessiner les lignes portantes d’une tradition civile et républicaine propre à la réalité florentine dont les penseurs des guerres d’Italie (Savonarole, Guichardin, Machiavel) seront les dépositaires critiques. Un travail d’interprétation de la correspondance familière de Coluccio Salutati (1331-1406) constitue le socle de la recherche et fait apparaître la dimension juridique de la pensée du chancelier, et ce à double titre : d’une part elle révèle l’omniprésence d’un lexique juridique qui fournit l’essentiel de l’arsenal interprétatif de l’analyse politique, et d’autre part, elle définit un « office d’exhortation » qui constitue la théorie politique de Salutati non pas simplement comme une rhétorique propagandiste mais aussi comme un discours réformateur. L’apport de Leonardo Bruni (1370-1444) est ainsi réévalué dans le sillage de l’humanisme politique de Salutati, et se distingue de ce dernier surtout par la valeur nouvelle accordée à l’histoire dans l’élaboration d’une langue et d’une science de la vie civile.