Thèse soutenue

Les phénomènes psychosomatiques à la lettre : Une application clinique au trait unaire

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Auteur / Autrice : Lionel Diebold
Direction : Jean-Louis Pedinielli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/10/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : François Sauvagnat
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Pedinielli, François Sauvagnat, Isabelle Boulze, Victoria Grace, Delphine Scotto di Vettimo
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Boulze

Résumé

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Cette thèse est orientée vers les souffrances ressenties par les sujets avec un phénomène psychosomatique (PPS). Ma pratique clinique en chirurgie à l’hôpital public fonde l’intérêt des PPS dans une maladie somatique. Le caractère énigmatique du phénomène évoque la butée des discours médical et psychologique. Généralement, ces discours buttent sur le PPS. Ces patients sont rapidement diagnostiqués comme psychosomatique. Ce diagnostic évite la question du soin. Ces patients sont disqualifiés (défaut de pensée ou émotion inadaptée), sans solution de traitement. C’est un problème de santé publique. Beaucoup de théories considèrent que les psychotiques ne peuvent avoir des troubles somatiques. De quoi meurent ils alors ? Pour discuter ces positions théoriques et descriptives, cette thèse revient à la pratique, avec des patients souffrant de PPS. Généralement, les interprétations des PPS sont centrées sur le signifiant ou l’objet a, un objet pulsionnel. Quelque chose s’écrit inconsciemment, sur la répétition en nombre. La problématique conduit à l’hypothèse : « avec un sujet de structure psychopathologique, psychose ou névrose, la clinique des PPS à l’hôpital est une clinique du trait unaire, qui peut se transformer en une clinique de la lettre ».La méthodologie adoptée est une praxéologie, une articulation entre pratique et théorie. Des études de cas illustrent ce chemin. Le paradigme est la psychanalyse. L’hypothèse est mise à l’épreuve par la clinique. Une autre interprétation est efficace pour le PPS, le trait unaire. La répétition en nombre s’arrête et le PPS disparaît. Cette psychothérapie préserve la réponse subjective du PPS, limite la Jouissance et autorise une autre position subjective, avec des structures psychopathologiques différentes.