Jean-Michel Venture de Paradis : drogman et orientaliste 1739-1799
Auteur / Autrice : | Sibylle Jauffret-Derville |
Direction : | Ghislaine Alleaume |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mondes arabe, musulman et sémitique |
Date : | Soutenance le 19/12/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Ghislaine Alleaume, Patrick Boulanger, Gilbert Buti, Madīḥaẗ Dūs, Henry Laurens, Jean-Clément Martin |
Résumé
Jean-Michel Venture de Paradis est né à Marseille en 1739. Admis, en 1752, à l'École des Enfants de Langue, créée par Colbert, il apprend le métier de drogman. Outre l'enseignement des discipline classiques qui est dispensé par les jésuites, il y commence l'apprentissage des langues orientales et reçoit une solide formation à l'érudition. Devenu drogman, il passe plus de trente ans de sa vie dans les Échelles du Levant et de Barbarie et sa carrière remarquable lui ouvre les portes de la Bibliothèque du Roy dans laquelle il sera nommé Secrétaire Interprète pour les Langues Orientales, l'acmé de la profession. Il se consacre alors à la philologie, à la traduction d'ouvrages orientaux et fait bénéficier de nombreux auteurs de son savoir sur l'Orient. Il devient un jalon marquant de l'orientalisme académique français. L'Expédition d'Égypte est sa dernière mission, il y accompagne le général Bonaparte et meurt lors de la retraite de Syrie. L'utilisation du prisme biographique permet, au delà de la vie et de l'œuvre de Jean- Michel Venture de Paradis, d'avoir une vision d'ensemble de la constitution et de la professionnalisation du corps des drogmans français, tout au long du XVIIIe siècle français. il permet également de mettre en évidence l'évolution de cette profession aux multiples facettes, médiation linguistique, commerciale et diplomatique, qui se transforme , se divise et donne naissance à la fin du siècle, à la diplomatie et à l'orientalisme académique.