Thèse soutenue

Décor architectural et mécénat à Damas aux XIIe et XIIIe siècles

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Auteur / Autrice : François Bogard
Direction : Yves Porter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 17/12/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (2012-.... ; Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yves Porter, Jean-Michel Mouton, Alastair Northedge, Roland-Pierre Gayraud

Résumé

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L’objet de ce travail est d’étudier le lien entre le mécénat et le décor architectural à Damas de l’arrivée des Salğūqides à l’irruption des Mongols en Syrie et l'occupation destructrice de la ville, soit la fin de la dynastie ayyūbide.Un recensement des monuments conservés, replacés pour certains dans le contexte d’un mécénat qui dépasse largement la métropole syrienne, permet de mettre plusieurs groupes de mécènes, un groupe princier (le dynaste et sa famille directe), celui des émirs qui gravite autour de ce pouvoir central sans toujours résider et se rend ainsi visible dans la capitale, et celui des groupes de juristes et de religieux (soufis notamment) qui, tracent avec leurs fondations une géographie dans la ville et dans ses faubourgs.Une présentation des monuments par étapes chronologiques, et par réseaux (familiaux, sociaux) illustre des moments-clefs de la création artistique à Damas (milieu du XII° siècle: Nûr al-Dîn; début XIII°: al-'Âdil) et des groupes d’édifices liés par des caractères originaux: muqarnas de plâtre au XII° siècle et de pierre au XIII° siècle n'ornent longtemps que les portails des familles princières.Le décor réside dans les choix architecturaux (salles à coupoles, transition sur trompes ou sur pendentifs), mais aussi dans le choix des matériaux avec le goût pour la peinture et la sculpture sur plâtre et pour les assises de pierre colorées (ablaq).L’étude des ornements, montre des liens durables avec l’art fatimide jusqu’au début du XIII° siècle, mais aussi des échanges constants avec les foyers de l'espace zankide et ayyûbide, mais aussi de Mésopotamie, d’Iran et d’Asie Centrale, qui pourvoient Damas en savants et combattants.