Thèse soutenue

Le prix de la ville : Le marché immobilier à usage résidentiel dans l'aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence (1990-2010)

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Auteur / Autrice : Guilhem Boulay
Direction : Bernard Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 21/11/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Michel Lussault
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Morel, Michel Lussault, Pascal Buléon, Claude Napoleone, Jérôme Dubois, Sylvie Daviet, Denise Pumain
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Buléon, Claude Napoleone

Résumé

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La France a comme beaucoup de pays de l’OCDE connu une très forte inflation immobilière ces quinze dernières années. La hausse des prix a été particulièrement prononcée dans l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, mettant en relief les limites des catégories et des méthodes d’analyse des marchés immobiliers de l’économie standard. L’apriorisme et les hypothèses anthropologiques de cette dernière ne permettent pas de rendre compte des dynamiques spatio-temporelles des prix. En se fondant alternativement sur les travaux de Simiand et Halbwachs d'une part et sur ceux des néo-ricardiens et néo-marxistes d'autre part, on montre qu’il est plus approprié de recourir aux notions de rente et de valeur d’opinion pour comprendre les mécanismes de formation et de différenciation spatiale des prix. A partir de données désagrégées et localisées à échelle fine sur les transactions immobilières, on identifie alors différents modes de formation des prix qui permettent d’expliquer le paradoxe apparent entre la puissante homogénéisation spatiale des prix et la très grande permanence des hiérarchies spatiales héritées de la période antérieure à l’inflation immobilière que révèle l’analyse spatiale de la hausse. Cette identification des régimes de formation des prix met en valeur le rôle des dispositifs de marché qui, à toutes les échelles, permettent le fonctionnement du marché et garantissent socialement les prix. Ces dispositifs (discours et structures géographiques avant tout) confèrent à certains territoires un rôle assurantiel qui peut exacerber à terme les inégalités inhérentes au modèle d’accession à la propriété.