Thèse soutenue

Estimation des sources et puits du dihydrogène troposphérique : développements instrumentaux, mesures atmosphériques et assimilation variationnelle

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Auteur / Autrice : Camille Yver
Direction : Philippe Bousquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanologie, météorologie et environnement
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Versailles-St Quentin en Yvelines

Mots clés

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Résumé

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En m'appuyant sur des mesures atmosphériques et de la modélisation, je propose une nouvelle estimation du bilan du dihydrogène troposphérique. Pendant mon Master, j'ai installé un chromatographe en phase gazeuse pour analyser les concentrations de H2 et CO dans les échantillons du réseau RAMCES. L'analyse des mesures in-situ à Gif-sur-Yvette permet d'estimer le dépôt de H2 dans le sol de cette région et le ratio H2/CO provenant des émissions anthropiques. La vitesse du dépôt (0. 025 cm s−1) et le ratio H2/CO (0. 47) sont en accord avec les autres études européennes mais le ratio diffère de 20% de la valeur communément utilisée en modélisation (0. 6). La tour de Trainou (près de la forêt d'Orléans) a été instrumentée en octobre 2008 pour H2 et CO et en mai 2009 pour 222Rn. Avec trois hauteurs de prélèvements (50, 100 et 180 m), les masses d'air locales à régionales sont échantillonnées. L'influence du trafic n'est pas visible mais pendant l'hiver on observe des évènements pendant lesquels H2 et CO sont fortement corrélés. La vitesse de dépôt estimée avec la même méthode qu'à Gif-sur-Yvette atteint également 0. 025 cm s−1. Dans la partie modélisation, les mesures globales de la concentration de H2 ont été utilisées dans le système LMDZ-SACS-PYVAR. Ce système permet d'optimiser l'estimation du bilan de H2 : le modèle de transport atmosphérique LMDZ est couplé avec le système de chimie SACS et intégré dans le système d'assimilation de données PYVAR. Plusieurs scénarios, impliquant la séparation progressive des sources et puits de H2 ont été testés pour optimiser les flux de H2 à l'échelle globale et européenne. La meilleure estimation du dépôt de H2 est 56±6 Tg an−1.