Carcinogenèse colique : sous-typage moléculaire des étapes précoces du cancer du côlon de phénotype non-MIN
Auteur / Autrice : | Agnès Neuville |
Direction : | Marie-Pierre Gaub |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Résumé
Deux voies de carcinogenèse colique sont classiquement décrites : une instabilité de microsatellites ou phénotype MIN et une instabilité de chromosomes ou phénotype CIN. Une autre voie implique des altérations épigénétiques ou phénotype CIMP. Le modèle de progression tumorale de Vogelstein n’a pas pris en compte l’hétérogénéité des cohortes, conduisant à l’absence de marqueurs pronostiques validés en clinique. L’existence de sous-types moléculaires au sein du phénotype CIN pourrait expliquer ce manque de marqueurs. Nous avons évalué des altérations génomiques par allélotypage, le statut de KRAS et la méthylation de MGMT dans une cohorte de 159 polypes coliques de phénotypes non-MIN. Afin de préciser la nature des altérations observées, une analyse par hybridation génomique comparative a été réalisée sur 110 polypes. La clusterisation a identifié 4 sous-types de polypes : non-CIN non-MIN (38%), CIN-Very Low peu altérés (49,5%), CIN-Low moyennement altérés (5,5%) et CIN-High fortement altéré (7%). 32% des adénomes présentent une mutation de KRAS et 39% présentent une méthylation du promoteur du gène MGMT. Il est intéressant de noter que 14% des adénomes ne présentent aucune des modifications étudiées. Notre travail a montré une grande hétérogénéité des combinaisons d’altérations moléculaires étudiées, en faveur de différents mécanismes d’initiation tumorale des lésions coliques prénéoplasiques de phénotype non MIN. Des altérations spécifiques sont pourraient représenter des cibles pour identifier des facteurs d’évolutivité.