Thèse soutenue

Le Gabon peut-il se nourrir ?
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Auteur / Autrice : Yawo-Ganyo Galley
Direction : Jean-Charles Clanet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Reims

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La crise alimentaire mondiale des années 2007/2008, une fois encore, a mis un peu plus l’accent sur les lourds handicaps du secteur agricole gabonais, pourtant considéré comme "priorité des priorités" de l’économie. Le Gabon est sans doute un des rares pays de l’Afrique au sud du Sahara où l’agriculture, l’élevage et la pêche réunis représentent moins de 6% du P. I. B. La prépondérance des activités pétrolières, minières et la politique agricole inappropriée des pouvoirs publics (avec une nette option agro-industrielle) ont fini par créer non seulement un profond déséquilibre entre les diverses branches de l’économie, mais aussi engendré une formidable croissance urbaine. Ces mutations ont été faites au détriment des campagnes gabonaises entièrement dévitalisées, vidées de leurs forces productrices les plus valides. Dans le secteur vivrier agricole, les méthodes de culture sont restées traditionnelles, rudimentaires et peu productives. Malgré le développement, ces dernières années, d’une ceinture de cultures maraîchères autour des principales villes (en particulier Libreville), les paysans gabonais manquent de dynamisme et de compétitivité. Leur incapacité à tirer des revenus substantiels des activités, et à former de l’épargne font qu’ils ne contribuent guère à la croissance économique du pays. Tous les paramètres agricoles sont en déclin et maintiennent la production nationale en deçà des besoins de consommation alimentaire des populations. Aussi, le Gabon reste-il fortement dépendant de l’étranger en termes de denrées nourricières.