Corps et interprétation : lorsque le corps pianistique raconte une histoire
Auteur / Autrice : | Aurélie Fraboulet Meyer |
Direction : | Michel Imberty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 16/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Kreutzer |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Imberty, Michel Kreutzer, Mario Baroni, Jean-Pierre Mialaret | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mario Baroni, Jean-Pierre Mialaret |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Chaque sujet possède non pas un corps humain mais des corps humains qui sont influencés par son interaction avec l’environnement. Mais il possède également une dimension primitive corporelle, qui incarne son style (sa façon d’être au monde). Le style est inséré dans les intentions expressives du sujet, par une énergie intentionnelle et inconsciente, qui influence ses attitudes. On s’est intéressé aux intentions expressives chez des pianistes à travers l’interprétation d’un geste musical (qui est une combinaison entre la représentation mentale que le sujet se construit de l’œuvre et sa mise en action par le corps pianistique). Les résultats montrent que la dimension primitive et le style oriente le corps pianistique vers une organisation particulière : il est organisé en différents niveaux qui sont liés aux différents aspects du geste musical. Cette organisation suggère que le corps pianistique incarne la structure proto-narrative du geste musical, ce qui implique qu’il incarne également l’histoire que le pianiste a construit au travers de sa représentation mentale de l’œuvre. Il n’est pas uniquement un support fonctionnel, ni uniquement un support émotionnel, il est inscrit au-delà de ces deux dimensions. De plus cette utilisation du corps pianistique est inconsciente, ce qui confirme l’existence d’une énergie intentionnelle et inconsciente. Ce travail met notamment en évidence que le corps pianistique est un corps surnaturé qui incarne et donc raconte une histoire.