Acquisition du kreol mauricien et du français et construction du discours à travers l’analyse de productions orales d’enfants plurilingues mauriciens : la référence aux entités
Auteur / Autrice : | Guilhem Florigny |
Direction : | Colette Noyau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 14/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Parisse |
Examinateurs / Examinatrices : Colette Noyau, Christophe Parisse, Marzena Watorek, Dany Adone | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Parisse, Marzena Watorek |
Résumé
L’Ile Maurice est une société complexe où se côtoient un grand nombre de langues : l’anglais et le français, langues administratives, sont apprises dès la première année du cycle primaire tandis que le kreol mauricien (KM), L1 de plus de 85% de la population, n’y joue aucun rôle à ce jour. C’est dans ce contexte que nous avons choisi d’analyser des productions orales en français et en KM d’enfants de deux groupes d’âge (6-7 ans et 8-9 ans), nos enquêtes ayant été faites dans des zones géographiques présentant des contextes socioculturels et linguistiques différents. Notre corpus est ainsi constitué d’environ 200 récits dans ces deux langues, obtenus à partir de la planche connue comme “Les oisillons”. Nous proposons ainsi une analyse détaillée des moyens mis en œuvre dans la référence aux entités, y compris des constructions possessives. Ceci nous mènera à constater avant tout qu’il existe une grande variabilité dans les productions, autant entre les langues que les zones géographiques. Nous remarquerons que l’acquisition du français est plus aboutie en zone urbaine que rurale tandis que le constat inverse s’appliquera au KM. Cette analyse mettra à jour deux conceptualisations de la tâche à accomplir (description et récit) qui montreront des degrés de variation concernant l’acquisition du genre et du nombre, ainsi que de l’utilisation du démonstratif, des pronoms, des noms nus, des possessifs et des compléments du nom. L’acquisition du français se révèlera alors tributaire d’un manque d’exposition à cette langue, de même qu’à l’influence du KM et de la variété locale de français.