Musique en répertoire. Histoire, enjeux, effets de répertorialisation
Auteur / Autrice : | Maud Pouradier |
Direction : | Maryvonne Saison |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Soutenance le 19/11/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Carole Talon-Hugon |
Examinateurs / Examinatrices : Maryvonne Saison, Michel Noiray, William Weber | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Sauvanet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le répertoire est une notion aux multiples acceptions, qui ne sont pas subsumables sous un concept unique. Ces significations sont le fruit de débats historiques très vifs, dont les enjeux perdurent parfois jusqu’à nos jours. Le répertoire soulève ainsi des questions non seulement politiques, juridiques et économiques, mais également esthétiques et ontologiques. La répertorialisation de la musique a lieu au milieu du xviiie siècle en France : empruntant un terme théâtral, la musique lyrique se construit parallèlement et en opposition au théâtre. Le répertoire prend pour objet la seule partition afin de se musicaliser, participant ainsi de la construction de l’idée moderne d’œuvre musicale. Lorsque la répertorialisation s’étend à toute la musique instrumentale, un chiasme esthétique s’opère : l’opéra devient un genre problématique, le répertoire n’ayant pour objet que les partitions, mais d’un autre côté la musique instrumentale acquiert un fonctionnement lyrique, du fait même de sa répertorialisation. La notion de répertoire implique donc une pensée latente de la musique, devant être explicitée par une méthode historico-philosophique.