Thèse soutenue

Les dimensions spatiales et sociales des Eglises évangéliques et pentecôtistes en banlieue parisienne et sur l'île de Montréal
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Auteur / Autrice : Frédéric Dejean
Direction : Hervé Vieillard-BaronAnnick Germain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 22/11/2010
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Marie-Hélène Bacqué
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Vieillard-Baron, Pierre Hamel, Sébastien Fath, Annick Germain
Rapporteurs / Rapporteuses : Elisabeth Dorier, David B. Hanna

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La ville contemporaine occidentale est la scène d’une nouvelle visibilité du fait religieux et de nouvelles formes d’affichage des appartenances confessionnelles. Il n’est alors pas absurde de penser que, s’il y a effectivement un « retour du religieux », ce dernier s’effectue en priorité en ville. Au moment même où les grandes institutions chrétiennes connaissent un effritement de leurs effectifs, on observe une effervescence nouvelle de la part d’autres formes de Christianismes, en particulier les communautés évangéliques et pentecôtistes. Ces nouvelles dynamiques s’inscrivent en partie dans le processus de diversité religieuse, conséquence des migrations internationales, qui font des métropoles du Nord, des espaces où cohabitent de multiples formes de croyances.Le présent travail de recherche s’intéresse aux lieux de culte évangéliques et pentecôtistes, en particulier ceux des communautés africaines et afro-caribéennes, dans le nord de la banlieue parisienne et dans deux arrondissements montréalais. Il agit de montrer comment ces communautés, par le biais des espaces cultuels qu’elles produisent, participent activement au travail de recomposition géographique du fait religieux dans les villes. En effet, elles proposent de nouvelles formes de visibilité, plus discrètes et plus diffuses, notamment parce qu’elles investissent des lieux qui ne sont pas considérés comme religieux et aboutissent ainsi à une forme de réenchantement des espaces urbains. Par ailleurs, ces communautés dessinent des spatialités qui ne reposent pas tant sur l’appartenance à un territoire local, que sur l’inscription dans des réseaux fonctionnant aux échelles métropolitaine et internationale. Nous mettons en avant la capacité de ces Eglises à s’adapter au contexte des villes postindustrielles, et à complètement redéfinir la réalité du fait religieux dans les espaces urbains, posant ainsi des défis nouveaux aux modes de régulation des expressions religieuses.