Regards croisés francophones et portugais : images des Portugais dans la littérature romanesque contemporaine (1950-2000)
Auteur / Autrice : | Marie Isabelle Vieira |
Direction : | Jean-Marc Moura |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 09/03/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universidade nova de Lisboa |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Idelette Muzart Fonseca dos Santos |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Moura, Idelette Muzart Fonseca dos Santos, Maria Hermínia Amado Laurel, Daniel-Henri Pageaux, Maria Graciete Besse, Álvaro Manuel Machado | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Hermínia Amado Laurel, Daniel-Henri Pageaux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette étude en imagologie explore les représentations des Portugais dans la production romanesque de deux littératures française et portugaise de 1950 à l’an 2000, période pendant laquelle ils deviennent la première communauté étrangère en France à la fin des années 70. En analysant les discours et images véhiculés par les sciences humaines et sociales, mais également par les services de propagande et les différents guides destinés aux étrangers, pour tenter de définir l’imaginaire identitaire portugais et mettre en lumière les mythes, il ressort que les images émises par Salazar ont été parfois indélébiles perdurant jusqu’à nos jours, servies par des écrivains, admirateurs du dictateur, qui se sont appropriés les thèmes portugais le plus souvent historiques. Ce ne sera qu’après la Révolution des œillets que les figures du Portugais sortent de leurs chrysalides, les familles et les jeunes issus de l’immigration entrent en littérature pour occuper la place des dominés et des marginaux, d’autres écrivains préféreront se perdre dans Lisbonne sans jamais rencontrer un Portugais. Au Portugal, la censure a bâillonné les auteurs qui s’opposaient au pouvoir et faisaient fi des interdictions. Les œuvres publiées devaient suivre l’idéologie du Portugais-aventurier ou bien mettre en scène l’échec du parcours migratoire pour empêcher les départs. L’avènement de la démocratie, mettra sur la place publique les thèmes de l’exil politique et de l’émigration qui étaient jusque là honnis, les auteurs interrogeant désormais leur identité ainsi que le retour au pays natal. Les deux littératures ne se sont que très rarement croisées, le peu de traductions survenues en est le témoin.