Que peut-on espérer signifier ? Recherches critiques sur la forme du dire, référentielle et interprétative
Auteur / Autrice : | Michel Olivier |
Direction : | Jean-Michel Salanskis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epistémologie, histoire des sciences et des techniques |
Date : | Soutenance le 03/05/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Martine de Gaudemar |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Salanskis, Martine de Gaudemar, Pierre Cassou-Noguès, Yves-Marie Visetti, Christiane Chauviré | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Cassou-Noguès, Yves-Marie Visetti |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dès lors que le langage est considéré comme une totalité irréductible, à laquelle tout est réductible, la question du sens n’est plus celle de la nature d’un lien entre langage et univers extra langagier. Elle devient une question critique, formulable ainsi avec Francis Wolff : que doit-être le monde pour que nous puissions le dire ? Aborder cette question revient à s’interroger sur la forme du monde en tant que déterminée par les formes a priori contenues dans toute grammaire possible. C’est à cette question, celle des formes a priori contenues dans la grammaire, ainsi qu’aux apports possibles de ces formes à des questionnements philosophiques ancestraux, qu’est consacrée cette thèse. Son cheminement est celui d’une analyse d’un nombre choisi de théories de la signification. Nous effectuons ce cheminement à la lumière de la sémiotique de Peirce, ce qui nous conduit de la théorie des modèles à la grammaire cognitive de Langacker en passant par Montague, Rastier et Petitot. Nous découvrons alors une forme problématique et irréductiblement duale du dire, référentielle et interprétative : celle d’une grammaire nécessairement référentielle œuvrant sur un contenu interprétatif et réflexif, générant une forme dynamique et collectivement convergente. Le dernier chapitre de cette thèse est consacré aux enjeux éthiques de cette forme, que nous formulons avec Lyotard. Ces enjeux nous conduisent à découvrir une exception à notre forme du dire, nécessaire au respect du caractère agrammatical du déictique je, qui manifeste l’indicibilité de l’instance de locuteur qu’est l’humain.