Thèse soutenue

Etude du rôle de facteurs pré-60S dans la biogenèse des ribosomes chez Saccharomyces cerevisiae

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Yanhua Yao
Direction : Micheline Fromont-Racine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génome et protéine
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Chez Saccharomyces cerevisiae, environ 200 facteurs pré-ribosomiques sont impliqués dans la maturation du ribosome. La fonction de la plupart d’entre eux n’est pas encore caractérisée. Pendant mon travail de thèse, j’ai mis en évidence un nouveau facteur, Ecm1, impliqué dans l’export des précurseurs de la grande sous-unité 60S. ECM1 n’est pas un gène essentiel. Cependant, il devient essentiel à la croissance cellulaire quand les complexes des pores nucléaires (NPC) ou l’un des trois récepteurs d’export Crm1/Nmd3, Mex67/Mtr2 ou Arx1 sont affectés. Ce défaut de croissance est dû au défaut d’export des pré-60S qui provoque ainsi un déficit en sous-unité 60S mature. Il accompagne les particules précurseurs du noyau vers le cytoplasme et est ensuite réimporté par la karyophérine Kap123. Un crible double-hybride réalisé avec Ecm1 comme appât a permis de mettre en évidence un autre nouveau facteur pré-60S, Ypl009c. Bien qu’Ypl009c s’associe aux particules pré-60S dans le cytoplasme, son absence ne provoque pas de défaut de biogenèse de la sous-unité 60S. Par ailleurs, des tests de sensibilité aux antibiotiques effectués sur la souche ypl009c∆ suggèrent un lien avec la traduction. Le défaut de traduction est exacerbé dans le double mutant ypl009c∆ski2∆. Le lien fonctionnel entre Ypl009c et le complexe SKI avait été identifié dans un crible génétique. Le lien entre la biogenèse des ribosomes, la traduction et la dégradation des ARNm nous a conduit à tester si l’absence d’Ypl009c ne pouvait pas provoquer un défaut dans la dégradation des ARNm en cours de traduction. De manière surprenante, une augmentation des protéines synthétisées à partir d’ARNm sans codon stop est observée en absence d’Ypl009c, alors que les ARNm aberrants ne sont pas affectés. L’ensemble de nos résultats suggère qu’Ypl009c pourrait être un facteur important pour la reconnaissance des protéines aberrantes par le protéasome