Thèse de doctorat en NeurosciencesNeurosciences
Sous la direction de Jean-Luc Martinot et de Arnaud Cachia.
Soutenue en 2010
à Paris 6 en cotutelle avec l'INSERM, Orsay .
Les hallucinations auditives sont un des symptômes les plus fréquents de la schizophrénie, mais aussi un des plus intriguants. Elles sont la plupart du temps verbales (HAV), c’est à dire qu’elles correspondent à la perception de langage par le patient. Elles recouvrent des expériences phénoménologiques diverses rendant difficile leur classification. La plupart de ces classifications utilise un modèle catégoriel. Cependant, les études phénoménologiques récentes ne permettent pas de valider ces catégories. L’approche dimensionnelle qui organise la phénoménologie des HAV suivant trois dimensions (complexité du langage, origine attribuée par les patients à leurs hallucinations et localisation spatiale) permet de résoudre ces contradictions. Dans cette thèse, nous avons utilisé l’imagerie cérébrale pour explorer les bases neurales de ces dimensions phénoménologiques. Nous avons montré l’implication de régions cérébrales distinctes pour chacune des trois dimensions phénoménologiques, ce qui nous a conduit à proposer un modèle phénoménologique et neurocognitif générique des HAV. Nous avons également mis en évidence des modifications différentes de la gyrification corticale en fonction des dimensions phénoménologiques des HAV. Le plissement cortical se déroulant durant la vie fœtale, ce résultat suggère l’implication d’anomalies neurodéveloppementales précoces. Cette interprétation est compatible avec les modèles neurodéveloppementaux et de dysconnection de la schizophrénie et suggère que les déviations de gyrification corticale pourraient être des marqueurs de vulnérabilité à la schizophrénie
Imaging of auditory hallucinations in schizophrenia : from phenomenology to brain development
Pas de résumé disponible.