Thèse soutenue

La céramique architecturale en Iran sous les Turkmènes Qarâ Qoyunlu et Âq Qoyunlu (c. 1450-1500)

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Auteur / Autrice : Sandra Aube Lorain
Direction : Marianne BarrucandJean-Pierre Van Staëvel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l’art
Date : Soutenance le 03/12/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Yves Porter
Examinateurs / Examinatrices : Eloïse Brac de la Perrière, Bernard O'Kane, Maria Szuppe

Résumé

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L’art des Turkmènes qarâ qoyunlu (782-873 h./1380-1468) et âq qoyunlu (780-914 h./1378-1508) alongtemps été dédaigné dans l’histoire de l’art du monde iranien. Pourquoi assimiler systématiquement cesoeuvres aux productions timourides ? Ne pourrait-on donc parler d’un « art turkmène » ? À partir d’un corpusde cinquante ensembles décoratifs en céramique, l’objectif de cette étude est de retracer une histoire desproductions turkmènes, de leurs formes, de leurs techniques, et d’en comprendre les articulations artistiques.L’ensemble des monuments qarâ qoyunlu et âq qoyunlu connus est dans un premier temps exploré,regroupés selon une présentation régionale : un parti pris permettant de souligner la force de traditionsartistiques locales autour de centres tels que Tabriz, E½fahân, Yazd ou encore Kâshân. Cette approche liminaireest suivie d’une analyse technique et ornementale des céramiques architecturales. Le dernier axe de cetterecherche s’intéresse à l’organisation de la production. L’enjeu est d’abord de comprendre les confluencesartistiques complexes s’exerçant alors en Iran, avant de s’arrêter sur les acteurs de cette production : lesmécènes et les artisans.Cette étude cherche à apporter un regard nouveau sur certains pans de la céramique architecturaleislamique. La « charnière turcomane » constitue en effet un jalon important de l’histoire de l’art : un point decontact avec les territoires timouride, mamlouk et ottoman frontaliers, et une passerelle vers les Empiresmodernes du siècle suivant.