Le Romantisme portugais : contrastes et résonances
Auteur / Autrice : | Luís Alexandre Rodrigues-Sobreira |
Direction : | Maria Graciete Besse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études portugaises, brésiliennes et de l’Afrique lusophone |
Date : | Soutenance le 06/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Dumas |
Examinateurs / Examinatrices : Marie Frances, Fátima Freitas Morna, José Cândido de Oliveira Martins |
Mots clés
Résumé
L’image institutionnelle du Romantisme portugais, souvent calquée sur la vision nationaliste des chefs de file de ce mouvement et tournée vers les textes innovateurs, est une image tronquée, partiale et figée. Combinant l’analyse socio-littéraire de quatre œuvres de fiction, représentatives des principales lignes d’affrontement de l’époque en termes de valeurs esthétiques et idéologiques, avec l’analyse historique des traductions, cette étude fait émerger les différents pôles constitutifs du champ littéraire portugais entre 1840 et 1860 et démontre sa complexité polyphonique. On y décèle ainsi, au niveau de “la littérature civique” (symboliquement dominante), incarnée par A Virgem da Polónia, de J.J.R. Bastos, et Eurico, O Presbítero, d’Alexandre Herculano, un conflit entre modèles sociaux et littéraires conservateurs et progressistes. Quant à A Mão do Finado, d’Alfredo Possolo Hogan, elle permet d’éclairer l’émergence de l’”industrialisme littéraire”. Enfin, Maria! Não me mates, que sou tua mãe!, de Camilo Castelo Branco, représente la pérennité de la littérature de colportage et pour son auteur le début d’une carrière de “professionnel des lettres”. La partie finale est consacrée à l’examen de la littérature traduite (raisons du succès ou de l’absence de certains auteurs) et de la méthode de nationalisation que Castilho lui appliqua afin de perpétuer l’ordre institué.