Les romancières sous la Restauration : réception, construction des identités de genre, histoire du roman
Auteur / Autrice : | Amélie Legrand |
Direction : | Pierre Glaudes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 03/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche sur la littérature du XIXe siècle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Fabienne Bercegol |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Louichon, Jacques Noiray |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À partir de la fin du XVIIIe siècle, les femmes accèdent plus massivement à la lecture et à l’écriture et investissent la scène publique qui était jusqu’alors surtout réservée aux hommes. Sous la Restauration en particulier, le nombre des romancières et celui de leurs œuvres s’accroissent. La postérité retient pourtant peu de noms parmi ces femmes qui ont connu un grand succès en leur temps. Elle associe leur production à un roman sentimental considéré comme un sous-genre féminin moins digne d’intérêt que le roman réaliste qui émerge vers 1830. Ce travail se propose de reconstruire le champ littéraire de la Restauration pour interroger cette représentation. Il s’agit tout d’abord d’observer la réception dont les romancières font l’objet, à cette époque où le gouvernement cherche à réaffirmer une bipartition traditionnelle des rôles et des identités sexués, dans l’intention de redonner une stabilité à la France, après les bouleversements sociohistoriques engendrés par la Révolution. Cette contextualisation permettra ensuite de comprendre les déterminations qui pèsent sur la définition de l’ethos des romancières et sur leurs choix esthétiques. À la lumière de leur positionnement théorique, l’analyse de leurs œuvres visera enfin à réévaluer leur contribution à la constitution de l’histoire du roman et à mesurer, au sein de cette dernière, l’influence des rapports de genre.