Stylistique leibnizienne : la fonction des récits et des tropes dans les œuvres de Théodicée
Auteur / Autrice : | Andrea Costa |
Direction : | Michel Fichant, Gianfranco Mormino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 13/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Milan, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric de Buzon |
Examinateurs / Examinatrices : Enrico Pasini |
Mots clés
Résumé
Cette étude propose une exploration des stylèmes récurrents dans les écrits de Leibniz, dédiés aux thèmes de la théodicée. L’analyse répond à une triple exigence : répertorier les stylèmes leibniziens les plus fréquents, en retracer les sources et les modèles pour ainsi identifier leur fonction logique et leur rôle architectonique à l’intérieur des structures textuelles. L’étude est articulée selon trois grands chapitres qui correspondent aux différentes phases génétiques marquant l’évolution de la réflexion leibnizienne sur ces thèmes et, corrélativement, aux trois ordres de phénomènes stylistiques avec lesquels l’analyse textuelle a coutume de se confronter : les champs notionnels et sémantiques ainsi que les figures microstructurales et macrostructurales. Parallèlement, cette recherche entreprend une critique de la littérature dédiée à la tropologie leibnizienne. L’idée centrale de ce travail – qui se détache méthodologiquement de la discipline appelée Literature&Science autant qu’il se détache des présuposés théoriques admis par G.G. Granger dans son Essai d’un philosophie du style – est d’emprunter les techniques analytiques utilisées dans le champs de la stylistique littéraire pour révéler les structures sous-jacentees à l’architecture des textes leibniziens. L’enquête, conduite à partir de ces présuposés, a permis de contribuer à éclaircir certains des problématiques de la philosophie leibnizienne les plus débattues par la critique, notamment la supposée adhésion du jeune Leibniz au volontarisme, l’interprétation de la célèbre image des deux labyrinthes et certaines oscillations théoriques persistantes dans les écrits de théodicée de l’âge mature.