Thèse soutenue

Impact du déploiement de variétés de Nicotiana tabacum portant le gène récessif de résistance va sur la virulence de populations du virus Y de la pomme de terre

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Auteur / Autrice : Christelle Lacroix
Direction : Emmanuelle Jacquot-PlumeyJean-Louis Verrier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et agronomie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Rennes, Agrocampus Ouest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’identification des causes et des conséquences de la diversification de populations virales permet de déterminer l’impact de différents filtres sélectifs sur leur évolution. Différents allèles du gène récessif de résistance va, qui constitue la source de résistance la plus utilisée au niveau mondial pour contrôler les épidémies du virus Y de la pomme de terre (PVY, Potyvirus) en cultures de tabac, ont été introgressés dans le fond génétique de plusieurs variétés de tabac sans informations précises sur leur impact dans le processus évolutif du PVY. L’objectif de ce travail de thèse est de déterminer l’impact de la pression de sélection imposée par le gène va sur la structure et l’évolution de populations virales de PVY. Pour cela, la diversité de caractéristiques biologiques et sérologiques d’isolats viraux de PVY collectés au sein de deux environnements culturaux contrastés (France et Brésil) a été analysée. Les populations virales collectées en France sont caractérisées par une forte fréquence d’isolats virulents et par une hétérogénéité de la distribution des différents pathotypes au sein de variétés de tabac sensibles et résistantes. La structure de populations virales collectées au Brésil est similaire à celle décrite en France, suggérant que l’émergence de variants virulents sous la pression de sélection imposée par le gène va n’est pas influencée par des paramètres environnementaux. Le suivi du processus évolutif d’isolats viraux de PVY inoculés en conditions contrôlées au sein de plantes de lignées quasi-isogéniques sauf au locus du gène va a permis de montrer qu’un cycle d’infection sur des plantes portant l’allèle 2 du gène va génère des populations virales adaptées, dont la virulence vis-à-vis des deux allèles 0 et 2 est plus élevée que celle des isolats viraux initiaux. Enfin, l’acquisition de la virulence vis-à-vis de l’allèle 2 du gène va est associée à l’apparition d’une mutation ponctuelle dans la partie centrale de la séquence codant pour la protéine VPg. Les conséquences possibles de l’adaptation du PVY au gène va sur l’interaction entre ce virus et différents partenaires du pathosystème sont discutées dans le cadre du développement d’une stratégie durable d’utilisation de cette source de résistance et d’une compréhension globale de l’épidémiologie du PVY.