Thèse soutenue

La toilette à l'Âge du Bronze dans le monde égéen : de l'objet aux intentions

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Fournier
Direction : Josette Renard-Collias
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l’Art et Archéologie
Date : Soutenance le 20/11/2010
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archeologie des societes mediterraneennes
Jury : Président / Présidente : Gilles Touchais
Examinateurs / Examinatrices : Josette Renard-Collias, Robert Laffineur, Iphigenia Tournavitou, Maia Pomadere, Haris Procopiou-Abbes
Rapporteurs / Rapporteuses : Robert Laffineur, Iphigenia Tournavitou

Résumé

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Notion universelle transcendant les cadres spatio-temporels, la toilette apparaît comme l’interface entre la manifestation du rapport intime de l’homme avec son corps et celle d’un système sociétal normatif, car elle traduit un besoin de maîtrise de l’apparence et d’appartenance à un groupe social. Le corps à la fois moyen et résultat de ces pratiques ne correspond plus à un modèle de référence sur lequel peut s’appuyer l’étude de ces sociétés du passé, nous poussant à nous tourner vers des manifestations matérielles pour tenter de définir des gestes et des intentions. Guidés par l’ensemble des données disponibles, archéologiques, iconographiques et épigraphiques nous nous proposons de définir les pratiques de la toilette et leurs rôles dans les sociétés égéennes de l’Âge du Bronze en croisant les données. Une enquête préalable sur les ustensiles utilisés et les moyens matériels, tant dans une approche analytique qu’historiographique, a été nécessaire afin de dégager leurs caractéristiques et de clarifier les données. La confrontation des objets de toilette avec leurs environnements de découverte a permis de mettre en évidence leur présence dans des lieux spécifiques révélant des pratiques qui dépassent l’idée d’une simple toilette quotidienne et qui dévoilent surtout l’intérêt porté à ces objets en tant que biens identitaires et de prestige. L’observation d’autres sources informatives complètent cette approche en permettant d’accéder à des notions plus abstraites relatives aux intentions. Cette étude s’inscrit dans une archéologie sociale destinée à saisir les éléments d’une histoire socioculturelle du corps et de ses manifestations pour une approche anthropologique.